C’était un homme comme ça.

Qui se levait le matin et espérait entre le café et la tartine rendre le monde plus grand.

Il se demandait parfois s’il pouvait y arriver quand il les regardait avachis dans un coin de la classe ou le nez rivé sur le téléphone, pouffant de rire sur un sujet qui leur paraissait bien plus passionnant que la littérature.

Puis parfois, la fulgurance d’une question, d’une remarque : Monsieur, j’ai bien aimé ce livre. Et leur sourire quand il les félicitait d’une si belle tournure de phrase tout droit venu de leur potentiel que personne n’avait jamais mis en lumière.

Et continuer. Avec des jours plus fatigué que d’autres. Monsieur j’ai perdu mon devoir. Je n’ai pas acheté le livre.

Malgré ça, tenter de les éveiller. Ne rien lâcher.

Aimer son métier, oui ce n’est pas toujours facile c’est vrai, mais ils sont gentils. Ils comprennent.

Même que certains ont choisi un filière Lettres sur parcours Sup : c’est grâce à vous Monsieur. Merci à vous Monsieur.

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